Patient et thérapeute travaillent ensemble, en collaboration, à la résolution du problème du patient.

En fin de séance, le thérapeute peut proposer au patient des tâches thérapeutiques qui devront être mises en œuvre d’une séance à l’autre. A la séance suivante, le patient et le thérapeute évaluent ensemble la réalisation et les effets de ces actions.



Pour la fréquence des rendez-vous comme pour le reste le patient est libre, la bonne fréquence des rendez-vous est celle qui lui convient.

Certaines personnes, par exemple, estiment que 2 rendez-vous par an leur suffisent amplement, c'est parfaitement légitime. 

Certaines personnes souhaitent que l'on se voit le plus souvent possible pour sortir de la problématique le plus vite possible, et c'est bien sur leur droit.

Dans le contexte d'un suivi médical, prendre les rendez-vous d'une fois sur l'autre peut être suffisant car alors les rendez vous sont souvent assez espacés.

Dans le contexte du travail en thérapie les personnes qui souhaitent s'assurer une continuité qui leur conviendrait dans les soins peuvent être amenées à se programmer des séries de rendez-vous. Et plus les personnes souhaitent se bloquer des créneaux spécifiques, plus elles peuvent etre amenées à se projeter loin dans le temps pour programmer cette série de rendez-vous. 

Certains personnes trouvent judicieux de se programmer une première série de 10 rendez-vous avant d'évaluer ce qui a fonctionné ou pas, et eventuellement repartir sur une autre série de rendez-vous avec des amenagements dans le rythme ou la pratique en fonction de ce qui sera ressorti de cette évaluation.

Le plus souvent les séances sont davantage rapprochées en début de thérapie et s’espacent au fur et à mesure que les changements attendus se manifestent.

Sauf urgence le rythme maximum est de une séance par semaine.

En moyenne, avec toujours des exceptions d'un côté comme de l'autre, l'expérience montre que plus l'intervalle entre les séances est grand plus la probabilité d'échec est grande. 

Ainsi si on se voit tous les 10j, la probabilité d'échec sera peut-être plus importante que si on se voit toutes les semaines, mais moins que tous les 15j, tous les mois, tous les 2 mois ...

J'appelle çela "l'effet mayonnaise", parce que si on la tourne trop lentement, la mayonnaise risque de ne pas prendre, et ce quel que soit le temps qu'on la tourne.

Par ailleurs je dirais que plus la problématique vient questionner la possibilité de la confiance dans la relation humaine, plus il est utile de se voir à un rythme rapproché pour éviter l'échec..

Si une thérapie doit être la plus brève possible, et doit aussi être aussi longue que nécessaire. La brièveté n'est pas une fin en soi.

Tout au long des séances, nous évaluons ensemble l’évolution du travail en cours. Lorsque le patient estime qu'il n'a plus besoin de moi pour terminer le chemin qui le sépare de son objectif et qu'il a suffisamment confiance dans la stabilité de l'amélioration, la thérapie peut s’arrêter.

Il arrive qu’un patient qui a accompli un travail pleinement satisfaisant sur un problème (par exemple dans le domaine professionnel) souhaite continuer un accompagnement psychologique sur une tout autre problématique (par exemple plus intime). Le patient et le thérapeute définissent alors ensemble un nouvel objectif thérapeutique.

Le dernier rendez-vous peut avoir pour objet de faire un bilan global du travail accompli et de pouvoir s’assurer que le patient a en main les ressources suffisantes pour faire face aux tentatives de résurgence du problème.

Puis, certaines personnes trouvent intéressant de programmer 2 rendez-vous de post-suivi : le premier 3 mois après, et le second 6 mois après celui-ci. Ils permettront de faire un point, de s’assurer de la stabilité des nouvelles ressources du patient, et de procéder aux réglages et ajustements éventuels.

6 mois après la fin du suivi, et si la personne le souhaite, j'aime bien passer un coup de fil pour prendre quelques nouvelles et m'informer des nouvelles améliorations, ou du maintien de la stabilité de l'amélioration.

La durée de la thérapie reste toujours sous le contrôle de la personne qui consulte. Elle peut décider d’arrêter à tout moment, dès qu’elle le souhaite, et quelles qu’en soient les raisons.

L’idéal est bien sûr de pouvoir arrêter dans les meilleures conditions et donc d’échanger au cours des séances si l’on ressent un quelconque inconfort ou une interrogation. Cela pourra alors être discuté ensemble et intégré au travail commun.